Lutter contre la prolifération de l’ambroisie : pourquoi ?
Le pollen de l’ambroisie provoque chez de nombreuses personnes des réactions allergiques (conjonctivites, rhinites, urticaire…et autres symptômes) qui commencent en général vers la mi-août et peuvent se prolonger jusqu’en octobre avec un maximum d’intensité en septembre. Cinq grains de pollen dans un m3 d’air suffisent à faire apparaître des problèmes allergiques, or, un seul pied d’ambroisie peut produire jusqu’à 3000 grains de pollen. Ces réactions allergiques concernent, en Rhône-Alpes, 10 à 20 % de la population et plus d’ 1 200 000 personnes en France. Depuis 2008, les frais de santé causé par ces allergies ont augmenté de 90 % pour atteindre, selon les années 10 à 20 millions d’euros annuels pour Rhône-Alpes (chiffres communiqués par l’ARS : Agence Régionale de Santé).
Qu’est-ce que l’ambroisie ?
L’ambroisie est une plante annuelle, originaire d’Amérique du Nord, présente en France depuis la fin du 19ème siècle. Elle tend à proliférer depuis les années 50 au moment du début des grands travaux d’aménagement du territoire. Plante « pionnière », elle affectionne particulièrement les terrains vagues, les friches, les remblais, les chantiers, les bords de route…. Elle prolifère également sur les terrains agricoles (dans les chaumes ou dans certaines cultures comme le tournesol), peut-être en lien avec la perte d’humus du sol et la destruction des argiles par les intrants chimiques qui provoque la perte de cohésion des sols.
Comment la reconnaître ?
Le cycle de l’ambroisie débute au printemps avec une germination des graines souterraines en avril-mai. La plante poursuit sa croissance en juin-juillet pour commencer à fleurir généralement à partir de début août.
Les feuilles sont minces, très découpées.
Elles ont le même vert sur chaque face,
ce qui les distingue des feuilles de l’armoise.
Les fleurs sont petites et verdâtres, disposées à l’extrémité des tiges.
Lutter contre la prolifération
L’arrêté préfectoral du 7 mars 2000 fait obligation aux particuliers, aux agriculteurs, aux gestionnaires des domaines publics d’éliminer les plants d’ambroisie avant la période de pollinisation.
Les maires sont responsables de l’application de l’arrêté.
Depuis 2011, des « référents ambroisie » doivent être nommés dans chaque commune. Ils sont chargés de coordonner la lutte contre l’ambroisie sur le territoire communal.
Depuis 2014, une plate-forme de signalement de l’ambroisie est déployée sur l’ensemble de la Région, basée sur une application « smartphone » et un site web.
Elle permet à chacun de signaler la présence d’ambroisie sur un lieu géolocalisé par l’application.
Les référents ambroisie sont ensuite localement destinataires des informations.
Sur des petites surfaces (pour les particuliers), l’arrachage des plants, longtemps conseillé, peut provoquer des allergies à long terme, même chez les personnes à priori peu sensibles.
Préférer le double fauchage (deuxième quinzaine de juillet, juste avant les floraisons, puis deuxième quinzaine de septembre pour éviter une nouvelle mise à fleurs)
Documents à télécharger :
- Arrêté préfectoral du 7 mars 2000
- Lettre du préfet de l’Isère aux maires de mai 2014 portant sur la nomination des référents ambroisie.
- Rôle des référents communaux, document de l’ARS (Agence Régionale de Santé)